Marsala et Martinucci: les glaces
«à la sicilienne» à Paris

L'entrée de l'établissement Gelati Marsala à Epinay
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Historiquement les premières glaces
ont été fabriquées en Sicile, à Palerme.
Aujourd'hui Piero Marsala perpétue
cette tradition à Paris et dans toute la France.
"Mon père fabriquait des glaces en
Sicile, à Sciacca. Ensuite il est monté à Paris, où vivait déjà mon
oncle. Ce dernier, qui s'appelait Natalino, avait un restaurant rue des
Martyres, "La Pignata". Il l'avait ouvert en 1973. Ce local reste
toujours l'un des restaurants italiens les plus importants à Paris.
"En France il y a théoriquement 15
000 restaurants italiens. En réalité, la 20% seulement sont
véritablement italiens".
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Une assiette avec le mystérieux symbole de la
Sicile (la tête de la Gorgone avec 3 jambes) qui remonte aux temps
mythique de la Grèce antique et de la Grande Grèce (Sicile et Italie
du Sud) lorsque l'île était appelée «Trinacria».
Ce symbole est, même actuellement, le drapeau de la Sicile et
emblème de sa culture humaniste.
Cette assiette est exposée bien en vue dans le bureau de monsieur
Marsala
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...Mon père
fabriquait des glaces en Sicile, à Sciacca.
Ensuite il est monté à Paris, où vivait déjà mon oncle.
Ce dernier, qui s'appelait Natalino, avait un restaurant rue des
Martyres, "La Pignata". Il l'avait ouvert en 1973.
Ce local reste toujours l'un des restaurants italiens les plus
importants à Paris..
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Ciao Italia:
Monsieur Marsala, pouvez-vous nous parler de vous?
Marsala:
Je suis un industriel du dessert.
En France, je produis des glaces et des gâteaux de qualité que je
fournis aux restaurants italiens.
Je suis le seul en France à fabriquer des glaces
italiennes.
Ciao Italia:
Vous fournissez seulement les restaurants italiens?
Marsala:
Non, les supermarchés français aussi.
Ces supermarchés aiment bien les marques italiennes
puisqu'elles ont beaucoup de succès auprès des consommateurs.
Si bien que certains producteurs français se font passer pour italiens.
D'ailleurs, dans le domaine des glaces, toutes les
industries françaises ont adopté le style italien.
Ciao Italia:
Les affaires vont bien, alors?
Marsala:
Jusqu'en 1990, on allait très fort: restaurants, magasins... Par la suite,
les choses sont devenues plus calmes, trop calmes.
Vous devez savoir qu'il y a eu un véritable «fuite»
parmi les restaurateurs italiens.
En France il y a théoriquement 15 000 restaurants
italiens. En réalité, 20% seulement sont véritablement italiens.
Je suis aussi en train de m'associer avec un industriel
du secteur, très connu, Martinucci, qui a son siège en Italie du Sud, à
Lecce dans les Pouilles.
Il fabrique des glaces et des gâteaux exclusivement
italiens. Nous pouvons ainsi avoir plus de force sur le marché. Je suis
justement en train de faire un catalogue pour les "Gelati Marsala &
Martinucci".
Par ailleurs d'autres industriels italiens sont en
train de s'associer avec moi.
Ciao Italia:
Et aujourd'hui vous avez combien de clients?
Marsala:
Sur Paris, j'en ai environ 500.
Ciao Italia:
Comment en êtes-vous venu à fabriquer des glaces?
Marsala:
Mon père fabriquait des glaces en Sicile, à Sciacca.
Ensuite il est monté à Paris, où vivait déjà mon oncle.
Ce dernier, qui s'appelait Natalino, avait un
restaurant rue des Martyres, "La Pignata".
Il l'avait ouvert en 1973, et il reste toujours l'un des
restaurants italiens les plus importants à Paris, après les plus gros
comme "Pizza Pino", etc.
Il avait aussi un cabaret.
Mon père, quant à lui, fabriquait et vendait des glaces
pour les restaurants, surtout siciliens bien entendu.
Ciao Italia:
Votre père, et vous après lui, vous avez suivi une tradition
typiquement sicilienne, car historiquement les premières glaces ont été
fabriquées en Sicile, à Palerme...
Et maintenant parlez-nous un peu de vous. Etes-vous marié?
Marsala:
Oui, avec une italienne originaire des Pouilles.
Ciao Italia:
Avez-vous des enfants?
Marsala:
Oui, j'ai deux garçons: Nicola, 20 ans, est en deuxième année
de Droit, et Piero, 18 ans, fréquente Sciences Économiques à
l'Université Paris Dauphine.
Ciao Italia:
Avez-vous d'autres projets pour votre entreprise?
Marsala:
Bien sûr. Par exemple, je suis en train de monter une usine de
glaces à Caen, toujours en collaboration avec Martinucci.
L'un des locaux où à lieu la fabrication des glaces
Marsala.
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