Coupe du monde de Ju Jitsu WBI

Frank Grillot                         contre                Mathieu Nicourt Finale (Palasport de Rimini, Italie, 20 Mai 1994)
1 - Nicourt lance un ushiro-geri          gauche...		2 - ...Grillot lui fait trouver le vide par         un ichi yuku sabaki ("mouvement du         centre") saisit au vol sa cheville...
3 - ... et lance un atemi de gauche		4 - Nicourt pare avec son bras gauche          mais Grillot le saisit...
4 - ...enroule son bras...		5 - ...et, en agissant simultanément sur         ce bras et sur la cheville gauche de          Nicourt....
7 - ...le projète...                                             8 - ...hors du tatami.

Dans la Coupe du monde de Ju Jitsu 1994, ouverte à tous les styles de combat à mains nues, les confrontations se sont effectuées en kumité libres, sans catégories de poids, avec des critères pratiquement identiques aux combats en situations réelles, et pourtant bien Budo: le but n'était pas de détruire l'adversaire, mais de le neutraliser.

Tous les coups y étaient donc permis sur n'importe quelle partie du corps, sans protections (sauf coquille) mais les atémi devaient viser à choquer un instant l'adversaire pour pouvoir lui exécuter des techniques de neutralisation (clés, projections, immobilisations, strangulations, etc).

Cela comportait un contrôle suffisant pour ne pas compromettre grièvement l'intégrité physique de l'adversaire.

Cette Coupe a été un triomphe pour le Butokukai: en finale se sont retrouvé deux élèves de maître Surace, Franck Grillot et Mathieu Nicourt, qui avaient éliminé tous leurs adversaires.

La finale s'est déroulé en un seul round de 8 minutes.

De grand niveau technique et spectaculaire, elle a suscité l'enthousiasme des 10.000 spectateurs.

L'année précédent la finale la Coupe du monde de Ju Jitsu s'était déroulée en France, à Bondy, avec la même formule.

Cela avait fait venir des idée à des organisateurs assoiffés de gain, qui on voulu "faire plus", en mettant sur pied des compétitions ("Ultimate fighting" etc.) où - on assurait - "tout était permis sans limitation de violence" même sur le point vitaux ,"sauf s'arracher les yeux".

Il s'agissait d'un formule fausse, affichée pour attirer un certain type de spectateurs, puisque en réalité les combats ne se déroulaient pas avec les non-règles affichées mais avec des règles cachées au public, selon les quelles les coups sur les point vitaux devaient être bien maîtrisés.

Sinon à chaque combat il y aurait eu des blessures graves, et même mortelles, ce qui ne se vérifie presque pas.

Il s'agit d'un phénomène dégénératif, d'un niveau technique presque toujours lamentablement médiocre, et donc à ne pas encourager.

 (Magazine "Ju-Jitsu news", Paris)

e-mail:   suracenews@free.fr

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